Comme j'en ai déjà parlé: Carmilla est mon histoire préférée mais la fin ne me convenait pas
(et aux autres personnes qui l'on lu, dans mon entourage, non plus).
C'est pourquoi "Coeur de verre" a réécris une nouvelle fin.
Perso je l'a trouve super bien, n'hésitez pas à commentez, donner votre avis.
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FIN DE CARMILLA
Après avoir répondu par un signe de tête au sourire particulièrement séduisant qu’elle m’adressa , je m’apprêtais à me lever pour lui parler lorsque le général saisi soudain la hache du bûcheron et se précipita en avant.
Nous échangeâmes un ultime regard avant que l’arme ne s’abatte sur son corps frêle et gracieux.
Pétrifiée et confuse je regardais avec effroi le général s’acharner sur la gorge de Carmilla.
La situation m’échappait.
Aussi me précipitai-je afin de stopper la folie meurtrière de cet homme , ce monstre , ce meurtrier.
- « Arrêtez , je vous en prie !!! Ne lui faites pas de mal » hurlai-je
Lorsque je compris que mon amie avait expiré , sa tête étant libre de son corps , je ne pus réprimer mes cris , scandant des « pourquoi » éplorés.
Alors que mes forces m’abandonnèrent le général s’approcha doucement de moi et entra dans de folles explications afin de justifier son crime.
- « Cette jeune fille n’est autre que Millarca… »
Je reculai vivement , lui crachant ma vérité.
- « Vous avez tord , elle se nomme Carmilla. Vous l’avez tuée par erreur ! »
Il y eu un long silence.
- « Ainsi elle se faisait appeler Carmilla… » déclara le général d’un ton lointain.
Il poursuivit
- « Carmilla , Millarca et Mircalla , Comtesse de Karnstein ne sont qu’une seule et même personne. Elle a causé la mort de ma nièce !!! »
- « Comme elle aurait causé la tienne » intervint mon père.
- « Elle était mon amie !!! la seule personne avec qui je me sentais épanouie !!! » dit-je avec le sentiment d’être seule face à l’adversité.
Le bûcheron se signa tout en me regardant dédaigneusement.
Mon père ainsi que le général m’adressèrent un regard plein de pitié.
Celui-ci semblait signifier que j’avais perdu la raison .
- « Ne comprends-tu pas qu’elle n’a rien d’humain , que cette chose se nourrissait de ta force vitale ? Ignores-tu les incohérences de son comportement que toi même soulignais quelques fois ? » déclara mon père d’un ton assuré , comme pour me convaincre.
Je ne l’écoutais plus , les yeux rivés sur le visage baigné de sang à l’égal d’une péninsule.
Les grands yeux noirs de Carmilla mirait mon reflet, comme si ce fut moi qui fut la cause de sa peur farouche et de sa douleur…
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Des années ont passés et jamais je ne pus oublier Carmilla en dépit de la menace qu’elle représentait et dont j’avais conscience en mon for intérieur.
Mon père , conscient du traumatisme que la mort brutale de Carmilla avait occasionné , me plaça en maison de santé.
Je m’y était battue pour faire entendre la vérité qui leur échappait : Carmilla était ma raison de vivre.
Privée d’elle je n’étais plus q’un corps errant .
Si bien que je fus exorcisée à maintes reprises : chacun redoutai que je fusse possédée par le Mal , l’amour d’une femme pour une autre étant considéré comme un acte diabolique.
Je fini par taire ma passion , leur faisant croire à une subite « guérison ».
Je ne connus rien de plus doux que la main de Carmilla sur ma peau , que ses regards et ses sourires emprunts de tendresse et de malice.
Je me souviens encore du parfum suave que dégageait sa longue chevelure brune que j’aimais tant peigner délicatement de mes doigts.
Je revois avec émotion la courbe épurée de ses lèvres pâles , sa démarche tremblante et parfois vacillante.
Elle était ma vie , mon souffle , ma joie.
Ce sentiment méconnu qui me faisait peur mais contre lequel je ne pouvais pas lutter n’était autre que de l’amour…
Le plus grand de mes regrets est de l’avoir compris trop tard….
Carmilla et Laura
(montage photo par Coeur de verre)
